Cette TRILOGIE DE LA MORT réalisée par Nacho Cerdá, est composée de trois courts-métrages
radicalement différents les uns des autres en ce qui concerne leur
traitement et leur scénario, mais qui ont néanmoins certains points
communs.
En effet, ces courts métrages sont muets et proposent chacun à leur manière une vision de la mort (spirituelle, physique et du point de vue de ceux qui restent). Le symbolisme religieux est également toujours présent.
THE AWAKENING
de Ignacio Cerdá, Ethan Jacobson et Francisco Stohr
avec Alex Alvarez, Ignacio Cerdá, Liana David, Kerry Gregg, Asa Grundstrom, Elliot Blankenship...
Court-métrage fantastique – Etats-Unis (1990)
Quand
Ignacio ne s'appelait pas encore Nacho, il co-réalisa ce petit film
d'étudiant avec deux de ses confrères de l'époque à l'université de
Californie. Avec un scénario proche de l'ambiance de la série LA QUATRIEME DIMENSION
- dans une salle de classe, le temps semble s'être arrêté et seul un
étudiant peut se déplacer alors que tout le monde est figé - THE AWAKENING
n'a que peu d'intérêt tant il s'agit là d'une première oeuvre assez mal
maîtrisée, techniquement et scénaristiquement. Pour la petite histoire,
Nacho Cerdá joue le rôle du professeur.
AFTERMATH
de Nacho Cerdá
avec Pep Tosar, Xevi Collellmir, Jordi Tarrida, Angel Tarris...
Court-métrage gore – Espagne (1994)
AFTERMATH,
quant à lui, nous plonge dans l'univers d'une morgue. On assiste tout
d'abord à deux autopsies pratiquées simultanément par deux docteurs où tout
nous est dévoilé froidement, méthodiquement, sans sentiment, sans rien
pour relâcher la pression. Puis un des deux docteurs se retrouve seul
pour autopsier une jeune femme et lui fera subir les pires outrages...
les cadavres présents dans AFTERMATH n'ont rien de très ragoûtant. Ils sont comme on ne veut pas les imaginer : on est très loin d'Elodie Bouchez dans J'AIMERAIS PAS CREVER UN DIMANCHE ou de Karine Nuris dans LUNE FROIDE... et pourtant...
AFTERMATH
est donc un court-métrage extrème, très extrème même, il est écoeurant,
froid, dérangeant, sans aucune concession : un must du trash.
GENESIS
de Nacho Cerdá
avec Pep Tosar, Trae Houlihan
Court-métrage fantastique – Espagne (1998)
Après
le décès de sa femme, un sculpteur en réalise une statue grandeur
nature. Celle-ci semble revenir à la vie mais en parallèle le sculpteur
se désagrége...
Loin du traitement trash d'AFTERMATH, GENESIS
fait la part belle aux sentiments et à la poésie. Très esthétique, ce
court-métrage est vraiment une très belle réussite qui prouve que Nacho
Cerdá est aussi à l'aise dans la finesse que dans le hardcore.
Trois courts-métrages, dont deux de grande qualité, forment donc cette TRILOGIE DE LA MORT, mort qui, à la vision d'ABANDONNEE son dernier long-métrage, semble toujours fasciner Nacho Cerdá.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire