(ROMA. L'ANTICA CHIAVE DEI SENSI aka CALIGULA'S SLAVE)
de Lorenzo Onorati (sous le pseudo de Franck Kramer)
avec
Robert Gligorov, Sandra Venturini, Aldo Ralli, Maurice Poli, Francesco
Romei, Gianfranco Parolini, Louise Kamsteeg, Cristy Brandao, Aldo
Sambrell, Rodolfo Licari...
De
jeunes gens en toge frappent dans leurs mains. Une femme aux aisselles
poilues se retrouve les seins nus et s’enfuit, poursuivie par un jeune
homme. Ce dernier la rattrape, ils se sourient, il la prend en levrette. Sur ces entrefaites, un jeune éphèbe habillé comme un pirate de chez Michou
arrive. Il est accompagné de trois femmes nues qu’il promène en laisse
et a l’air très mécontent. Le premier jeune homme (celui de la levrette)
s’excuse, les deux hommes s’embrassent quand soudain le jeune éphèbe le
mord jusqu’au sang puis le calotte. On apprend alors que ce coquet
flibustier n’est autre que Caligula.
Cette scène d’ouverture des plus exotiques ne laisse aucun doute : nous sommes en présence d’un nanar ! Mais attention, pas de n’importe quel nanar : LES ORGIES DE CALIGULA représente la crème de la crème des nanars, de ceux qu’on peut voir et revoir sans se lasser.
Tout
dans ce film est succulent : le jeu des acteurs réellement
catastrophique, l’intrigue des plus nébuleuses, le non-sens de certaines
scènes, les costumes ridicules, etc…
Robert
Gligorov (Caligula) en fait des caisses et, entre deux migraines, erre
l’âme en peine de lupanar en lupanar en déclamant des phrases pompeuses
(mais au combien savoureuses). Les actrices, girondes à souhait, sont au
mieux vêtues d’étoles transparentes et aiment se battre, pour de vrai
ou dans la boue.
Les
complots se croisent, s’entrecroisent et se décroisent, si bien qu’à la
fin on n’y comprend plus rien. Mais qu’importe, ce film est bien au
dessus de ces basses considérations. Ici, on touche au génial, au
magique, au sublime…
Probablement faute de moyens, le réalisateur, Lorenzo Onorati (à qui l'on doit également PERVERSIONS TRES SPECIALES POUR JEUNES FILLES DE BONNE FAMILLE,
tout un programme !), ne cherche même pas à filmer des scènes
d’action, de banquets, ou autres. Ces scènes proviennent de stock-shots
et les erreurs de raccord sont légions (ce qui est plutôt bien venu dans
un péplum).
Pour ne rien gâcher, le tout est accompagné par le son très années 80 d’un synthétiseur omniprésent.
Magnifique ratage, LES ORGIES DE CALIGULA c'est 1h24 de bonheur à l'état pur.
Répliques de la mort qui tue :
Caligula peut être sibyllin : « Mes principes sont solides encore que mes sentiments se balancent comme des roseaux dans le vent »
ou sévère : « Ni l’esclave, ni la fouetteuse ne sont convaincantes, elles vont finir leur jour dans le lupanar de Ptolomeus »
voire carrément hautain : « L’odeur de cette sueur plébéienne offense mes narines et la vue de leur viande est encore pire »
mais il sait aussi être poète : « Que la douce chanson de cette cascade te fasse penser à l’amour »
Lysia,
personnage féminin au physique de lutteuse (c’est elle qui le dit,
c’est pas moi) n’est pas en reste et sait exprimer sa joie tout en
retenue : « Quel ardent désir… Vois, vois cette joie, vois
ce bonheur. Ma joie, ma joie, ma joie, haaaa… Oh joie, oh, par les
Dieux, haaaaan haaaar Joie !»
CA C'EST DU PITCH !!!!!!
RépondreSupprimerCa donne tellement envie que je bave de partout !!!
Je fonce voir si je le trouve !!!!
JP
C'est une scène décrite avec des délices qui nous laisse imaginer des gestes très excitants à tel point que j'ai bandé comme un ane......
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