avec Jean-Pierre Mocky,
Anne Deleuze, Denis Le Guillou, Henri Poirier, Christian Duvaleix,
Sylvie Bréal, Eric Burnelli, René-Jean Chauffard, Marcel Pérès,
Alain Fourès, Rudy Lenoir, Dominique Zardi...
Policier / Belgique -
France (1970)
Un attentat vient d’avoir
lieu au Vésinet : des notables, accompagnés de jeunes femmes,
ont été tués à la mitraillette. Au même moment, Vincent Cabral,
violoniste et accessoirement voleur de bijoux, rentre en France pour
écouler des diamants. Il décide de rendre visite à son jeune
frère, Virgile, et découvre que ce dernier est impliqué dans
l’attentat. Commence alors une course contre la montre pour essayer
de le trouver avant la police et de l’aider à quitter le pays…
Dans SOLO, des
étudiants, déçus par les retombées de mai 68 et estimant que la
société est toujours aussi pourrie, sont passés à la lutte armée.
Leur cible : des "huiles"
adeptes des parties fines et du détournement de mineures. Comme
souvent, Jean-Pierre Mocky appuie là où ça fait mal et nous
dépeint une société où les salauds dorment en paix, intouchables
du fait de leur fortune.
Trois
parcours et trois points de vue nous sont proposés dans le film. Le
plus jeune frère, idéaliste et jusqu’au-boutiste, veut faire
éclater la révolution. Son aîné plus pragmatique, ne condamne pas
ses méthodes mais, sachant que c’est voué à l’échec, songe
surtout à le protéger. La police, fidèle à sa tradition protège
les institutions et traque les "gauchistes" sans se poser
de questions.
Grâce
à une mise en scène nerveuse ne laissant pas de répit au
spectateur et à des dialogues ciselés, SOLO
se suit avec délectation, accompagné par la superbe musique de
Georges Moustaki. Dans le rôle principal, Jean-Pierre Mocky,
anti-héros sublime, illumine chacune de ses scènes et donne encore
plus de force au film.
Film noir à l’efficacité
redoutable, SOLO happe dès les premières scènes pour ne
relâcher son étreinte qu’au générique de fin et m’a laissé
avec le sentiment d’avoir vu un grand film du cinéma français.
Répliques de la mort qui tue :
"
- Je ne tiens pas à foutre le bon Dieu dans ma braguette, mademoiselle, ce serait inhabitable pour lui.
- Vous attendez d'être vieux pour profiter de votre retraite et de vos économies. Mais vous êtes déjà mort avant d'avoir vécu.
- Je vois : pas d'idéologie entre les cuisses.
- Oh, c'est pas sa place...
"
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