de Jean-Claude Missiaen
avec Gérard Lanvin,
Véronique Jannot, Michel Constantin, Roland Blanche, Dominique
Pinon, Mario David, Jean-Roger Milo, Steve Kalfa, Roland Amstutz,
Fabrice Eberhard, David Jalil, Cathy Bodet...
Antoine (Gérard Lanvin)
est fou amoureux de Carine (Véronique Jannot). Un soir, alors
qu’elle emprunte le train de banlieue, Carine est agressée par
trois voyous (Dominique Pinon, Roland Blanche et Jean-Roger Milo) qui
la tuent. Antoine, dévasté, décide de rechercher les coupables…
Les films d’auto-défense
post UN JUSTICIER DANS LA NUIT sont nombreux et le cinéma
français des années 80, alors porté sur l’action, se devait
d’apporter sa pierre à l’édifice. On retrouve dans TIR
GROUPE Gérard Lanvin qui enchaîne à cette époque les rôles
virils, avec RONDE DE NUIT (également réalisé par
Jean-Claude Missiaen), LE PRIX DU DANGER (le film qui a
"inspiré"
RUNNING MAN) et bien sûr LES SPECIALISTES, grand
succès du cinéma français. Il est ici épaulé par Michel
Constantin, autre spécialiste des rôles burnés, en flic tenace.
Et c’est d’ailleurs
là, une des originalités du film : la police, contrairement à
de nombreux Vigilante movies, fait son travail et bien. Ce
n’est pas suffisant pour notre héros qui, ne pouvant supporter la
perte de l’amour de sa vie, trouve que l’enquête n’avance pas
assez vite et décide de passer à l’action.
Action qui,
malheureusement, est la grande absente du film. Entre la scène très
dure de l’agression dans le train et la fin du film, il ne se passe
pas grand-chose malgré la description d’un Paris livré à des
bandes de petits branleurs (blousons noirs, punks, casse-couilles en
tout genre) dès la nuit tombée. L’esthétique général du film a
d’ailleurs pris un parpaing et force est de constater que, malgré
le talent des acteurs, les trois raclures excepté Jean-Roger Milo
font un peu cheap.
TIR GROUPE,
surtout composé de flash-back de la relation amoureuse entre Antoine
et Carine, surfe finalement plus sur le thème du deuil impossible
que sur l’auto-défense pure et dure (la fin alternative présente
sur le DVD édition STUDIO CANAL va d'ailleurs dans ce sens). Même
si le héros se procure une arme et cherche à se venger, sa
souffrance est mise en avant et au final, le film se révèle moins
discutable et plus abouti que nombre de ses congénères.
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