(FRAUEN FUR ZELLENBLOCK 9 aka ESCLAVES DE L'AMOUR aka CELLULE 9 aka TROPICAL INFERNO aka WOMEN IN CELLBLOCK 9)
de Jess Franco
avec Karine Gambier, Susan Hemingway, Howard Vernon, Aida Gouveia, Esther Studer, Dora Doll...
Prison de Femmes – Suisse (1977)
Dans
une dictature qu'on devine Sud-Américaine, des résistantes se font
arrêter lors d'un contrôle routier. Et hop, direct enchainées à poil
dans la cellule 9 aux mains d'une gardienne en chef sadique et lesbienne
et d'un docteur adepte de la torture...
Avec un scénario linéaire et très classique pour un Women In Prison (l'arrestation / les tortures / la fuite / la traque), Jess Franco, qui se frotta souvent au genre, met surtout l'accent sur les scènes racoleuses. On a donc droit à un large éventail de tortures rappelant un peu les excès d'HOLOCAUSTE NAZI de Luigi Batzella tourné
la même année. Tortures pour la plupart à connotation sexuelle, le
docteur fou s'attaquant presque exclusivement à l'entrecuisse de ses
dames. A cela s'ajoute un zeste d'urologie, un soupçon de nécrophilie
et même une touche de zoophilie. A y être autant y aller à fond...
L'autre
intérêt du film vient de son casting. On retrouve en effet dans le rôle
du docteur un grand habitué des films de Jess Franco : Howard Vernon qui
semble très heureux d'être là et cabotine à mort. Point de vue actrices
on notera surtout la présence d'un duo magnifique : la sculpturale et
ultra sexuée Karine Gambier (OBSESSIONS PORNOS) qui ferait bander un mort, et Susan Hemingway (LETTRES D'AMOUR D'UNE NONNE PORTUGAISE du même Franco) au visage angélique et à la beauté plus subtile.
On
retrouve d'ailleurs cette dernière dans une des scènes les plus
hallucinantes du film où, après avoir été privée d'eau, elle est obligée
de se "désaltérer" en léchant la gardienne en chef avant de pouvoir
boire une coupe de champagne, salée et poivrée au préalable par ce cher
Howard Vernon. Classieux...
Bien
sûr, pour notre plus grand plaisir, les actrices ne trouveront pas
d'habits de tout le film, faut dire que dans la jungle ça manque de
boutiques...
Les
effets gores sont comme de bien entendu cheap à mort (voir la scène où
une prisonnière prend une balle dans la tête pour s'en convaincre),
et il est quelquefois difficile de garder son sérieux, malgré le sujet
traité, devant certaines scènes de par leur ridicule et une musique en
total décalage. La palme de la scène la plus ridicule revenant selon
moi à celle où Susan Hemingway (encore elle) retire une balle de
l'épaule d'une de ses co-détenues avec 2 brindilles. Enorme !
Produit par Erwin C. Dietrich, DES FEMMES POUR LE BLOC 9 est donc un très bon film de Prison de Femmes
et en respecte les codes. On regrette tout de même l'absence de la
sempiternelle scène de douche. C'est vrai quoi, on s'était
habitué... Du grand Franco !
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