(aka ACT OF AGGRESSION aka DIE ENTFESSELTEN)
de Gérard Pirès
avec Jean-Louis Trintignant, Catherine Deneuve, Claude Brasseur, Philippe Brigaud, Milena Vukotic, Jacques Rispal, Robert Charlebois, Tony Gatlif, Etienne Chicot, Daniel Auteuil, Valérie Mairesse, Franco Fabrizi…
Rape and revenge / France – Italie (1975)
Après une altercation sur un parking, trois motards prennent en chasse la voiture des
Varlin. Contraint de s’arrêter, le père de famille (Jean-Louis Trintignant) se fait tabasser et perd connaissance. A son réveil, sa
femme et sa fille sont mortes. Rejoint par sa belle-sœur (Catherine Deneuve), il décide, devant l’inertie des forces de l’ordre, de retrouver ses agresseurs et de se faire justice…
Dirigé par Gérard Pirès, qui commettra quelques années plus tard TAXI, L’AGRESSION est un rape and revenge
très étrange. Passée la scène de l’agression à la tension palpable
(même si le côté "viol" est totalement occulté pour les besoins de
l'intrigue), le film prend en effet un ton léger voire humoristique.
Les
protagonistes semblent passer du bon temps lors de leurs investigations
et on reste stupéfait devant leurs réactions : ils viennent tout de
même de perdre pour l’un, femme et enfant, et pour l’autre, sœur et
nièce, mais dès qu’ils sont réunis ils ne pensent qu’à fricoter. On a
quelquefois l’impression d’être dans une comédie romantique déviante.
Surprenant…
Catherine
Deneuve est parfaite dans le rôle de cette femme exubérante et pleine
de vie qui court après un veuf pas vraiment éploré, mais cela ne colle
guère à la noirceur du propos. Idem pour Jean-Louis Trintignant, lui
aussi excellent, mais son personnage peine à convaincre tant il semble
presque étranger au malheur qui le frappe cherchant à se venger sans
réelle conviction. Claude Brasseur est quant à lui tout simplement
énorme en serveur de cafétéria adepte des armes à feu.
La scène du repas réunissant ces trois monstres sacrés mérite d’ailleurs à elle seule la vision du film.
Malheureusement deux bonnes scènes ne font pas un bon film et ce magnifique trio ne
peut rien contre un scénario inepte. Les incohérences et les non-sens se
succèdent et le film frise parfois le ridicule. Le summum est atteint
lors de la scène de l’identification où Jean-Louis Trintignant doit
reconnaître ses agresseurs alignés en tenue de motard, casque intégral
fermé (!).
Caricatural à souhait et trop soft, L’AGRESSION est un film raté qui ne choisit jamais son camp, flirtant avec le film d’exploitation sans jamais conclure.
"comédie romantique déviante" ... ça le fait !!!
RépondreSupprimerJP