de Hiroki Yamaguchi
avec Rio Uchida, Mari Yamachi, Seira Satō, Tamaki Yuki, Kayako Okuda, Seijirō Nakamura, Mizuho Abe, Ray Nishimura...
Action / Fantastique – Japon (2016)
Geeko Nokomura, une jeune délinquante, est poursuivie par d’anciens camarades d’école transformés en monstres par Nero Aoi une élève surdouée et frappadingue.
Sur cette intrigue minimaliste, Rei Mikamoto a créé un manga (BLOODY DELINQUENT GIRL CHAINSAW) en 13 tomes totalement fou et hystérique où les combats entre les sbires de Nero et les amies de Geeko s’enchaînent à vitesse grand V. Le tout avec pléthore de décapitations, de l’outrance à gogo et de l’érotisme soft.
L’adaptation d’une bande-dessinée à l’écran est un exercice casse-gueule tant ce qui fonctionne sur le papier fait souvent tache à l’écran, ne serait-ce que la recherche d’une ressemblance physique avec les personnages qui a souvent des résultats désastreux (les films français tirés de BD belges en sont le parfait exemple). Bon point pour le film : on reconnaît tout de suite les personnages principaux sans qu’esthétiquement les actrices ne soient ridicules.
Le problème de cette adaptation vient surtout des modifications apportées à l’intrigue initiale et au côté aseptisé du scénario. On est vraiment loin du délire du manga et reprendre quelques scènes du matériau d’origine pour les intégrer à une nouvelle histoire ne suffit pas à insuffler le vent de folie qui aurait été nécessaire au film.
Probablement faute de moyens, BLOODY CHAINSAW GIRL multiplie les dialogues sans fin et manque cruellement d’action et d’érotisme. Exit les gros lolos qui ponctuent les planches de la BD, bonjour les scènes interminables et bavardes. Heureusement, les moments où la tronçonneuse vrombit sont réussis mais ne sont pas assez nombreux pour contenter le fan du manga que je suis. Quant à ceux qui vont découvrir les aventures de Geeko avec ce film, bon courage pour capter quelque chose tant l’intrigue est décousue et souvent obscure.
Egalement réalisés par Hiroki Yamaguchi, 2 nouveaux films d’une cinquantaine de minutes ont vu le jour en 2019. Espérons que ces nouveaux opus sont plus fidèles au travail de Rei Mikamoto même si, à la vue de la bande annonce, le doute est plus que permis.
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