avec Max von Sydow, Stefano Dionisi, Chiara Caselli, Roberto Zibetti, Gabriele Lavia, Rossella Falk, Barbara Lerici, Conchita Puglisi, Barbara Mautino, Elena Marchesini, Massimo Sarchielli, Paolo Maria Scalondro, Aldo Delaude, Francesca Vettori...
Giallo – Italie (2001)
Des meurtres de jeunes femmes rappelant ceux perpétrés 17 ans auparavant secouent Turin. Chargé de l’enquête à l’époque, l’inspecteur Moretti, retraité et malade, reprend du service et, aidé par le fils de l’une des premières victimes, enquête en parallèle de la police…
Un traumatisme d’enfance, la musique des Goblin, une comptine (écrite par Asia Argento : chez les Argento on travaille en famille), des meurtres, Turin… Le doute n’est pas permis nous avons voyagé dans le temps et sommes en présence d’un giallo. Et quel giallo ! 30 ans après, Dario Argento revient au style qui a fait son succès et signe avec LE SANG DES INNOCENTS un excellent thriller et se paie même le luxe de diriger le grand Max von Sydow.
Très classique dans sa construction avec ses meurtres qui s’enchaînent, ses fausses pistes et son assassin insaisissable, le film se distingue des gialli des 70’s au niveau des meurtres qui sont très brutaux et gores.
A ce sujet, j’ai eu la chance de voir ce film lors de sa sortie en salle à Paris à l’UGC Orient Express, un cinéma dans le sous-sol des Halles où l’on profitait autant du film que des vibrations du métro, et, à chaque fois qu’une femme se faisait tuer à l’écran, un spectateur installé quelques sièges derrière moi partait d’un éclat de rire sadique et joyeux. A la fin du film, il a attendu que les lumières se rallument, puis est sorti en passant tout doucement devant l’écran toisant les spectateurs un grand sourire aux lèvres. Son comportement atypique a eu pour effet d’intensifier la tension véhiculée par le film et constitue un de mes bons souvenirs de salle de cinéma. On se rappelle quelquefois plus des séances que des films...
Même sans ce spectateur légèrement psychotique sur les bords, le film est continuellement stressant. Dario Argento sait faire monter la pression et happe le spectateur dès l’excellente scène d’ouverture où une femme est poursuivie dans un train de nuit par un tueur mystérieux. Esthétique et palpitant mais passé inaperçu lors de sa sortie, LE SANG DES INNOCENTS mériterait à n’en pas douter une édition Blu-ray digne de ce nom.
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