(EMANUELLE E GLI ULTIMI CANNIBALI aka VIOL SOUS LES TROPIQUES aka EMANUELLE CHEZ LES CANNIBALES aka BLOODY TRACK aka BLACK EMANUELLE UND DIE LETZTEN KANNIBALEN)
de Joe d'Amato
avec Laura Gemser, Gabriele Tinti, Susan Scott, Monica Zanchi, Donald O'Brien, Anne Maria Clementi, Geoffrey Copleston, Dirce Funari, Percy Hogan...
Cannibales / Erotique – Italie (1977)
Lors
d’un reportage dans un établissement psychiatrique, Emanuelle,
journaliste et photographe, découvre une jeune femme portant le symbole
d’une tribu anthropophage censée avoir disparu. Elle convainc son
journal de monter une expédition et part dans la jungle à la recherche
des cannibales…
Sur le papier EMANUELLE ET LES DERNIERS CANNIBALES a tout pour plaire. Outre la présence de Joe d’Amato (ANTHROPOPHAGOUS) à la réalisation, on retrouve les principaux acteurs du très bon EMANUELLE ET LES COLLEGIENNES, notamment le duo de charme Laura Gemser et Monica Zanchi. Vous ajoutez la savoureuse Susan Scott (VICIEUSE ET MANUELLE) et l’habitué des westerns spaghetti Donald O'Brien (MANNAJA, L'HOMME A LA HACHE)
et vous obtenez un casting à faire pâlir tout amateur de bisseries et
de films olé-olé. Comme une nonne est de l’expédition (élément
indispensable à tout bon film d’exploitation à l’Italienne) et que les
cannibales sont affamés, comme il se doit, de chair fraîche (dans tous
les sens du termes), on est en droit d’espérer un film bien barré et
déviant.
Las,
le film ne tient pas ses promesses et hormis la scène d’ouverture (la
découverte de la patiente cannibale tendance lesbienne et tatouée… rien
que ça !) totalement bis et jouissive, le film se réduit à un
salmigondis de scènes inutiles ou mal torchées. Les personnages ne sont
jamais exploités et même Gabriele Tinti (BLACK EMANUELLE EN AMERIQUE)
semble transparent tant son rôle d’ethnologue mou du genou se limite au
final à une prestation horizontale avec Laura Gemser (qui, pour la
petite histoire, était sa compagne à la ville).
Film à l'intrigue linéaire et manichéenne, EMANUELLE ET LES DERNIERS CANNIBALES
laisse la vie sauve aux personnages positifs (à l’exception de la jolie
nonne) et dézingue minutieusement les autres. Quant aux porteurs
indigènes, ils disparaîtront dans l’indifférence quasi générale comme à
la belle époque de TARZAN (z’avaient qu’à être blancs !).
Tout
ceci ne serait finalement pas bien grave si nous avions droit à notre
lot de scènes bien trash. Cependant, celles-ci sont peu nombreuses et
trop classiques pour sortir ce film du lot des "cannibaleries" à
l’Italienne. Le niveau ultime du sordide aurait pourtant dû être atteint
lors du viol collectif de la jeune Isabelle (Monica Zanchi) par ces
salauds de sauvages mais trop proprette, la scène fait un flop.
La
beauté de Laura Gemser est exploitée in extremis à sa juste valeur lors
d’une sortie des eaux mémorable. Superbe Déesse païenne qui ferait
presque oublier le vide abyssal de ce film.
Vous
l’aurez compris, à l’instar des cannibales, je suis resté sur ma faim
devant un film anecdotique tant érotiquement que gustativement.
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