HORREURS NAZIES - LE CAMP DES FILLES PERDUES (Critique)

(LAGER SSADIS KASTRAT KOMMANDANTUR aka LE CAMP DES FILLES PERDUES : SADISME SS aka SS EXPERIMENT CAMP...)

 

de Sergio Garrone

 

avec Mircha Carven, Paola Corazzi, Giorgio Cerioni, Serafino Profumo, Agnes Kalpagos, Giovanna Mainardi, Patrizia Melega, Attilio Dottesio, Almina de Sanzio...

Nazisploitation / Italie (1976)

Le film commence par une scène de torture : des nazis envoient des chocs électriques à une jeune femme afin de lui faire dire qu’il faut éradiquer les juifs. Devant son refus, ses bourreaux lui inoculent un virus et direction le four crématoire. Le ton est donné…

Comme dans tout nazisploitation qui se respecte, HORREURS NAZIES regorge de moments chocs et racoleurs. Des scènes de tortures plus ou moins réussies aux expériences médicales sur cobayes humains, on est servi, même si les tenants et les aboutissants de ces opérations semblent totalement obscurs. Le film va très loin dans le côté crapuleux et se révèle par moment éprouvant comme lors du calvaire d’une jeune juive obligée de faire la pute. Pour s’être rebiffée, elle finira torturée à mort devant ses co-détenues. Scène totalement abjecte, donc réussie…

Très classique dans sa construction, on retrouve tous les ingrédients indispensables à un "film de camp" : des nazis sadiques, des femmes nues, un héros, une doctoresse lesbienne, de la torture, de l’humiliation… Il y a tout ça dans HORREURS NAZIES mais pas seulement. Même s’il s’agit d’un film d’exploitation, Sergio Garrone n’oublie pas de raconter une histoire ou plutôt plusieurs histoires, plusieurs destins de personnages : du colonel nazi castré à la recherche de sa virilité au gentil Alsacien amoureux d’une juive en passant par le chirurgien juif qui cache son identité pour sauver sa peau…

Certes l’intrigue ne tient pas la route une seconde mais elle a au moins le mérite d’exister et même si les personnages sont manichéens et caricaturaux au possible, les acteurs n’en font pas trop et sont loin d’être ridicules ce qui est assez rare dans ce genre de film pour le signaler.

Malgré quelques scènes délicieusement cheaps, HORREURS NAZIES s’en sort avec les honneurs. Fort de cette "réussite" Sergio Garrone, pourtant plus habitué aux westerns spaghetti, renouvellera l’expérience en réalisant dans la foulée ROSES ROUGES POUR LE FUHRER.