26 novembre 2016

LA TETE VIVANTE (Critique)

(LA CABEZA VIVIENTE aka THE LIVING HEAD aka EL OJO DE LA MUERTE)

de Chano Urueta

avec Ana Luisa Pelufo, Mauricio Garcés, Abel Salazar, Germán Robles, Guillermo Cramer...



Epouvante – Mexique (1963)


Trois chercheurs découvrent (à force de chercher fallait bien que ça arrive...) un tombeau aztèque sur lequel plane une malédiction... Même pas peur ! Ils décident de ramener la momie d'un prêtre et la tête (momifiée elle-aussi) d'un grand guerrier... Mais voilà, surprise : la malédiction commence à faire des victimes...

Réalisé par Chano Urueta, LA CABEZA VIVIENTE (en V.O. dans le texte) se situe pour schématiser entre LA MOMIE de Karl Freund (le côté chef-d'oeuvre en moins) et LE CERVEAU QUI NE VOULAIT PAS MOURIR de Joseph Green (pour les effets spéciaux de fous). Niveau casting on retrouve en grande partie celui d'un autre film du même réalisateur : LE BARON DE LA TERREUR (en V.F. dans le texte ce coup-ci...).



Comme l'on pouvait s'y attendre, LA TETE VIVANTE (toujours en V.F.) remplit bien son contrat et propose tout ce que l'on est en droit d'attendre de ce genre de film :
- c'est kitch à souhait : les tarentules sont en plastique et l'anneau magique aztèque que porte l'héroïne ressemble à un bouton d'ascenseur (avec le bruit quand il s'allume !!!) ;
- c'est gentiment surjoué, voir violemment dans le cas d'Ana Luisa Pelufo qui en fait des tonnes et dont le jeu pourrait se rapprocher d'un film muet... vraiment digne de l'actors studio ;
- les bagarres sont terribles (les couteaux effleurent les victimes mais pourtant celles-ci meurent) ;
- les incohérences sont nombreuses : un aztèque à ½ nu et une jeune femme en déshabillé déambulent dans la nuit et apparemment personne ne les remarque ; on voit une photo des 3 chercheurs dans le tombeau aztèque mais, qui a bien pu prendre cette photo puisqu'ils étaient seuls ? (j'appelle Jean-Claude Bourret pour qu'il enquête...) ;
- les dialogues sont savoureux. Quelques exemples pris au hasard ou presque : « Si l'on y pense, tout nous amène à penser à l'incroyable malédiction de la tombe » ou encore « Tant qu'on ignore si l'assassin est un homme ou une momie, ja vais tenir compagnie aux détectives » et mon préféré « Misérable esclave, tu officieras le sacrifice de ce mortel éphémère pour accomplir la mission qui te fut confiée » ;
- et le twist final vaut 2 euro-balles...

Evidemment c'est pour toutes ces raisons que ce film est totalement indispensable et, comble de bonheur, THE LIVING HEAD (en V.A. cette fois-ci... faut suivre un peu...) est plutôt bien rythmé (malgré quelques passages un peu bavards) et du coup se révèle très agréable à voir, tous ces petits détails faisant tout son charme !


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