(aka THE MONITOR)
de Pål Sletaune
avec
Noomi Rapace, Kristoffer Joner, Vetle Qvenild Werring, Stig R. Amdam,
Maria Bock, Henrik Rafaelsen, Kaia Varjord, Torkil Høeg...
Fantastique / Drame / Thriller – Allemagne / Norvège / Suède (2011)
Loin du rôle de Lisbeth Salander, Noomi Rapace incarne ici une femme
apeurée, victime d’un mari violent, vivant presque recluse et
surprotégeant son fils de huit ans. Pour mieux surveiller son enfant,
elle va jusqu’à acheter un baby-phone mais capte d’étranges
conversations. Intriguée, elle décide de mener l’enquête alors que les
problèmes personnels se multiplient…
Pål Sletaune retrouve avec BABYCALL les thèmes déjà développés dans NEXT DOOR, son film précédent : la folie et l’altération de la réalité suite à un traumatisme.
Moins sexuellement explicite Plus aseptisé que son prédécesseur et flirtant avec le fantastique, BABYCALL
garde cette étrangeté si particulière que Pål Sletaune arrive à
insuffler à chacune des scènes, même les plus anodines… Etrangeté qui,
couplée à un rythme lancinant, peut décourager les spectateurs même les plus aguerris.
Pour exemple, ma compagne, souffrant de narcolepsie filmique et adepte, par la force des choses, de "films à clés de bras" ne résista pas à ce film tout en ambiance, limite austère, et tomba rapidement dans les bras de Morphée rêvant de Steven Seagalerie et autres Luc Bessonades.
Pourtant,
le scénario à tiroir, très ingénieux, nous entraîne, pour peu que l’on
s’accroche un peu, dans une histoire envoûtante mêlant névrose et
surnaturel. Efforts récompensés par ce film tragique et étouffant qui
nous laisse avec un sentiment de malaise même après son générique de fin
tant la noirceur de son propos est profonde.
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