(aka SWEET EVIL)
de Olivier Coussemacq
avec Anaïs Demoustier, Pascal Greggory, Ludmila Mikaël, Aurélia Petit, Sylvain Dieuaide…
Thriller – France (2010)
Une
adolescente squatte la dépendance d’une maison bourgeoise. Ses
propriétaires, un juge et sa femme, la découvrent et décident de
l’héberger. Une relation ambiguë s’installe rapidement entre eux. Mais la jeune femme est-elle arrivée là par hasard ?
Sans
être Sherlock Holmes, on comprend assez vite le pourquoi de la présence
de cette adolescente, ce qui en soit n’est pas gênant. Dans ce
huis-clos typiquement "chabrolien", l’important réside dans
l’atmosphère, dans les interactions entre les différents protagonistes.
Les acteurs étant excellents, le charme opère, et, voyeur, on observe les failles des uns qui ressortent, les blessures des autres qui se rouvrent…
Anaïs Demoustier incarne à merveille une adolescente machiavélique mais
victime, dénuée de tout scrupule, prête à tout pour arriver à ses fins.
Malheureusement,
le scénario ne tiendra pas ses promesses. Les situations rocambolesques
s’enchaînent et dans sa deuxième partie, le film sombre dans le
n’importe quoi.
En outre, le sentiment d’être par moment dans une énorme page de pub (pour un service
de livraison de pizzas à domicile, une chaîne d’hôtels, des gâteaux
apéritifs, etc…) nuit également au film. Je sais qu’il faut de l’argent
pour faire un film et donc des sponsors mais on peut probablement le
faire de manière plus discrète…
L’ENFANCE DU MAL
a la couleur d’un Chabrol, le goût d’un Chabrol mais ce n’est pas un
Chabrol ou alors un de ses derniers. Ce qui revient au même…
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