LE CHATEAU DES MESSES NOIRES (Critique + Réplique de la mort qui tue)

(DER FLUCH DER SCHWARZEN SCHWESTERN aka LES VIERGES DES MESSES NOIRES aka THE DEVIL'S PLAYTHING aka VAMPIRE ECSTASY...)

de Joseph W. Sarno

avec Nadia Henkowa, Marie Forså, Anke Syring, Ulrike Butz, Nico Wolf, Flavia Keyt, Alon d'Armand, Claudia Fielers

Epouvante – Erotique / R.F.A. - Suède – Suisse (1973)

Habitué des films de fesses, Joseph W. Sarno s’attaque avec LE CHATEAU DES MESSES NOIRES (à ne pas confondre avec LE CHATEAU DES FESSES NOIRES traitant de la crise du textile dans les bassins miniers) au gothique et, même s’il en reprend les codes, livre au final un film érotique sur fond de vampirisme et de malédiction dont les tenants et les aboutissants resteront plus qu’obscures.

Oh surprise, LE CHATEAU DES MESSES NOIRES enchaîne surtout les scènes de messes noires, occasion idéale de déshabiller le casting. Le personnage du vampire, peu exploité, se limite à l’évocation de son pouvoir érotique : notre suceuse de sang (il s’agit ici d’une demoiselle) est en effet éclipsée par le personnage de la grande prêtresse, vraie héroïne du film.

Malgré quelques kitcheries, le film est, visuellement, étonnamment moderne et il est parfois difficile de croire qu’il date des années 70, beaucoup d’œuvres d’exploitation de cette époque étant extrêmement datées.

Cette modernité vient en partie de la plastique très "contemporaine" de Marie Furså et de Ulrike Butz mais aussi d’une mise en scène efficace. En outre, un soin tout particulier a été apporté à la couleur et à la lumière.

Huis clos étrange et pénétrant, LE CHATEAU DES MESSES NOIRES, en dépit de son côté répétitif (c’est messe noire tous les soirs) ne lasse pas et on se laisse entraîner dans cette aventure mêlant occultisme et sexualité avec plaisir.

REPLIQUE DE LA MORT QUI TUE : 

"C'est votre sang que je veux boire. Mais pas tout votre sang : il doit en rester assez pour lubrifier le pieu qui doit servir à vous empaler"