04 décembre 2016

LES FAUVES (Critique)


de Jean-Louis Daniel

avec Daniel Auteuil, Philippe Léotard, Véronique Delbourg, Florent Pagny, Gabrielle Lazure, Macha Méril, Jean-François Balmer, Farid Chopel, Louise Portal, Valérie Mairesse, Jean-Louis Foulquier, Sylvie Joly, Riton Liebman...




Action – France (1984)




Berg (Daniel Auteuil) et sa compagne Bela (Gabrielle Lazure) sont cascadeurs. Après une visite surprise de Léandro (Philippe Léotard), son détraqué de frère, Bela annonce à Berg son intention de le quitter. Fou de rage, Berg rate sa cascade et Bela meurt brûlée vive. Trois ans plus tard, Berg travaille de nuit pour une société de gardiennage aux méthodes très viriles. Léandro se fait embaucher dans la même boite pour se venger de celui qu’il tient responsable de la mort de sa sœur…



Sur le papier, LES FAUVES a tout pour plaire : des acteurs talentueux et un scénario propice à de nombreuses scènes d’action et à des déchaînements de violence.


Le soucis c’est qu’en 1984, LES SOUS-DOUES ne sont pas si loin et Daniel Auteuil manque cruellement de charisme et peine à convaincre en héros ténébreux luttant contre ses propres démons. Philippe Léotard, quant à lui, joue un junkie psychotique sortant sa flûte à tout bout de champ (ce n’est pas une métaphore), il le fait bien mais sa prestation atteint vite ses limites et frôle parfois le ridicule.

Florent Pagny nu dans les fauvesLe film se rattrape grâce à ses rôles secondaires vraiment excellents dont Jean-François Balmer pervers à souhait, Farid Chopel parfait en chef de meute et Florent Pagny dont le rôle, même s'il est connu pour ça, ne se limite pas à montrer sa kikounette.

Fantasmons un petit peu : avec son scénario, LES FAUVES aurait pu ressembler à une version française des GUERRIERS DE LA NUIT avec un Daniel Auteuil pourchassé dans un Paris crépusculaire par ses collègues assoiffés de vengeance. Il n’en sera rien : le Paris crépusculaire se résume à l’intérieur du POPB (Palais omnisports de Paris Bercy), la traque se limite à quelques cascades en voiture, à une baston lors d’un défilé de lingerie et à quelques échanges de coups de feu. Même le combat final entre le méchant Léandro et le presque gentil Berg qui aurait dû être le clou du spectacle est peu convaincant, c'est peu de le dire...

LES FAUVES mérite amplement sa réputation calamiteuse et ne nous laisse que deux options : l’oublier ou le voir entre potes pour rigoler… C’est au choix…


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