06 décembre 2016

BORDEL SS (Critique)

(aka FREUDENHAUS BORDEL SS...)




avec Erika Cool, Pierre Belot, Brigitte Lahaie, Martine Semot, Karin Gruas, Guy Royer, Hubert Géral, Alban Ceray...



Porno - Nazisploitation / France (1978)




Dans une maison close très prisée des officiers de la Wehrmacht, une pensionnaire soutire, grâce à ses talents, des informations qu’elle transmet à la résistance… Voilà, j’ai "spoilé" BORDEL SS. Ne m’en voulez pas trop, de toute façon il suffit de lire la jaquette du DVD et puis on est dans un boulard, pas dans un thriller machiavélique !

Un bordel, des officiers allemands, des prostituées qui livrent des infos : avec BORDEL SS, José Bénazéraf pompe (quoi de plus normal pour un porno), comme tant d’autres, SALON KITTY et nous en propose une version cheap, franchouillarde et X.



D’un point de vue X, rien de nouveau sous le soleil et les scènes sont à l’image du scénario : très répétitives (maladie récurrente de ce genre de cinéma). Cependant, BORDEL SS n’est pas totalement soporifique grâce à quelques scènes "autres" (la pipe au bol de thé) et à une postsynchronisation quelquefois digne d’un sketch : "hummmm... oh… tu es douée… hummm… hummm… j’ai bien fait de venir…. ahhh… ohhhh… hummm…" Enfin, vous voyez le genre…

Brigitte Lahaie seins nuesMalgré ce que laisse supputer la jaquette DVD de l’édition LCJ, Brigitte Lahaie, pas encore star, n’a qu’un petit rôle dans le film. On peut les comprendre, la présence de cette grande dame du X constitue à elle seule un magnifique argument de vente. Elle aura l’occasion de retrouver, quelques années plus tard, l’univers des maisons closes des années 40 et des putes résistantes dans la comédie érotique de sinistre mémoire LE DIABLE ROSE avec Roger Carel et Pierre Doris.

Là où le film est le plus décevant, c’est du point de vue de la nazisploitation (ou nazixploitation, c’est au choix). Pourtant la plupart des acteurs se donnent du mal et tentent d’imiter l’accent teuton avec un résultat à faire pâlir André Lamy (bien profond). Les plus téméraires vont même jusqu’à sortir 3 mots dans la langue de Goethe, probables souvenirs des cours de Frau Schmitt, leur professeur d’allemand qu’ils n’ont jamais réellement oubliée… Malgré tous ces efforts, force est de constater que l’uniforme nazi ne va pas à tout le monde et se marie très mal avec la moustache.

Seule la présence d’une officière SS, adepte des pratiques sadomasos et arborant un fouet du plus bel effet quel que soient les circonstances, laisse planer une lueur d’espoir. Espoir qui sera récompensé à la toute fin du film par la seule et unique scène de torture, élément pourtant indispensable à tout film de nazisploitation qui se respecte. C’est peu, mais c’est mieux que rien…

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