27 décembre 2016

THE PRISON ISLAND MASSACRE (Critique + Réplique de la mort qui tue)

affiche poster prison island massacre angel of death 2 d'andreas bethmann porno gore allemand

(ANGEL OF DEATH 2 aka FRAUENGEFANGNIS 4 : FLUCHT VON DER TODESINDEL aka WOMEN BEHIND BARS 4 : ESCAPE FROM PRISON ISLAND)




d'Andreas Bethmann





avec Lina Romay, Natascha Farrel, Marianna Bertucci, Erich Amerkamp, Thomas Kercmar, Manoush, Jess Franco, Andreas Schnaas, Andreas Bethmann...



WIP / Porno / Gore – Allemagne (2007)

 

 

Amis du bon goût, passez votre chemin : voici un film d'Andreas Bethmann !

Une jolie auto-stoppeuse est violée par un automobiliste, mais arrive à envoyer un sms à l'insu de son violeur alors qu'elle lui taille une pipe (!), afin de prévenir la police. Celle-ci arrivera dans les 5 secondes (alors que la scène est censée se passer à 10 km de la ville !). Le violeur assomme sa victime et cache dans sa culotte un sachet de drogue... Elle finit en prison... Un homme offre 10 millions à des mercenaires pour libérer sa fille incarcérée à tort... Forcément on se dit qu'il y a un rapport entre les deux jeunes femmes, eh bien non, si ce n'est qu'elles se retrouvent dans la même prison tenue d'une main de fer par Mademoiselle Steele (Lina Romay).

Nous voilà donc en présence d'un film de "prison de femmes", genre qui a ses codes et ses scènes incontournables : l'arrivée à la prison, le déshabillage et la remise de l'uniforme (qui est souvent une simple chemise un peu longue), la rencontre avec la directrice (ou la gardienne-chef) lesbienne et sadique, les attouchements lesbiens entre co-détenues (ou avec la directrice ou la gardienne-chef), la douche en commun, les tentatives d'évasion, la fuite dans la jungle hostile, les brimades et tortures, etc...

Et là, on ne peut pas dire qu'Andreas Bethmann, ne respecte pas le genre, mis à part la scène de douche, cet oubli est d'ailleurs étonnant du bonhomme, tout y est ! Il nous offre même en cadeau des scènes homosexuelles entre hommes, ce qui n'est pas évident dans un film de prison de femmes, comme quoi quand on veut, on peut.

Mais ce n'est pas tout de nous proposer ces scènes attendues, il faut aussi qu'elles s'enchainent de manière plus ou moins cohérente ! Or ce n'est pas vraiment le cas. Comme souvent, Bethmann néglige son scénario au profit des scènes pornographiques et gores, surtout pornographiques d'ailleurs. On a donc droit à plusieurs scènes totalement inutiles avec au milieu du remplissage. La scène du viol par exemple n'apporte rien à l'histoire et n'a finalement d'intérêt que pour le réalisateur, en effet, il endosse le dur rôle de l'automobiliste (ou le rôle de l'automobiliste dur, c'est au choix).


Du coup, l'ensemble a très vite un aspect décousu tant les scènes ne semblent pas toujours se suivre (comme quand 2 prisonnières s'évadent laissant la gardienne-chef dans la jungle qui réapparaît comme si de rien n'était dans la scène suivante) ou sont totalement incohérentes (une évadée a difficilement traversé la jungle pour s'enfuir et finit avec une flèche dans l'épaule, mais c'est pas grave, elle va "re-traverser" la jungle dans l'autre sens pour revenir à la prison et se venger au lieu de se barrer !).

Heureusement l'humour involontaire permet de temps en temps de détendre l'atmosphère comme quand, lors de l'attaque des mercenaires, une prisonnière secoue les barreaux de sa cellule pour qu'on la sorte de là et que sa cellule est grande ouverte (!). Ou quand on observe le bureau de la directrice sur lequel trônent fièrement trois godemichets et un clavier d'ordinateur mais pas l'écran allant avec !

Niveau casting, on retrouve le couple bis par excellence qui avait déjà tourné avec Bethmann dans ROSSIA VENEZIA : Lina Romay (qui n'hésite pas à tomber la chemise et même plus) et son compagnon Jess Franco qui fait ici un caméo en homme de ménage voyeur et un peu débile. Andreas Schnaas (ANTHROPOPHAGOUS 2000) est aussi de la fête et fait une apparition en bourreau avide de sang. Le reste du casting étant constitué de figures récurrentes du cinéma très indépendant allemand.

Les effets gores sont quant à eux l’œuvre d'Olaf Ittenbach (PREMUTOS) et il faut avouer que c'est ce cher Olaf qui sauve in extremis le film de Bethmann. En effet, même si elles n'arrivent que dans la dernière partie du film, les scènes gores sont vraiment excellentes, bien cracra et très bien réalisées ! Malheureusement, avant d'en arriver à ce niveau du film, il faut un peu souffrir...

EXITUS INTERRUPTUS, un de ses films précédents, m'avait donné espoir en Andreas Bethmann, car même s'il était très cul, très gore et très malsain (ce qui n'est pas forcément un défaut), il représentait un réel progrès par rapport à ses autres films, tant au niveau du scénario que de sa durée. Ses autres films étaient tout simplement longs, mais LONGS ! Mais ce nouvel opus est malheureusement très décevant... 




REPLIQUE DE LA MORT QUI TUE


"- OK, maintenant à toi de choisir : ou tu me tailles gentiment une pipe ou alors je t'explose les nichons ! Tu choisis quoi ?
 - Je préfère la pipe..."


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